C’est un décret et des manœuvres militaires qui sont passées relativement inaperçue dans un contexte de fortes tensions internationales (crise en RIG, tensions avec l’Aurinéa, bombardement d’Ancore, conseil de sécurité de l’UP), néanmoins c’est une véritable rupture avec la tradition internationale qu’a inauguré Edimborrow. Depuis des décennies les pôles sont en effet considérés comme des lieux « neutres » qui n’appartiennent à aucune nation, même si certains pays comme le Royaume Norrois se sont d’ores et déjà attribués une fraction des pôles (pôle sud dans le cas du Royaume Norrois, comme il est possible de le voir sur la carte du monde GC) grâce à leur station polaire Karl II.

Cela faisait déjà plusieurs années que l’idée d’une implantation australianne au pôle nord faisait l’objet d’un débat dans la capitale fédérale. La région polaire au-dessus de l’Australia avait fait l’objet d’une exploration par Mr. Amundson en 1855 depuis cette date, le pays a toujours considéré que la fraction du territoire qui avait été exploré en 1855 relevait de sa souveraineté. Néanmoins aucun décret n’avait été signé afin de faire adhérer le territoire à la fédération australianne et aucune base n’avait non plus été implanté dans la région.



Les conservateurs nourrissaient le projet de constituer un Territoire Antarctique Australian (TAA) dès les années 1980, toutefois les enjeux des années 1980 tournaient autour de l’économie, le projet de conquête polaire est donc resté dans les cartons et le retour au pouvoir des travaillistes en 1999 laissait penser que le projet avait été enterré. Néanmoins dès leur arrivée au pouvoir en janvier 2016 les conservateurs ont ressorti ce projet des cartons, en toute discrétion l’ordre N°112-2016 relatif à l’établissement d’une base perpétuelle en Terre d’Amundson a été signé par le premier ministre Matt Lewis. Cet ordre a permis l’installation d’une base militaire : la base d’Amundson qui compterait actuellement 112 militaires et environ une trentaine de scientifiques.

Pour Edimborrow le contrôle de cette fraction du pôle revêt plusieurs objectifs, d’une part il s’agit d’assoir pleinement sa souveraineté sur un territoire qu’elle considère comme lui appartenant historiquement. D’autre part ce territoire est riche en matières premières notamment en pétrole, charbon, … N’étant pas un état il est exclu du chapitre de la constitution sur l’environnement ce qui pourrait permettre à l’Australia de forer au large des côtes. Un troisième objectif est de contrôler le couloir de la mer du nord tant dans les airs que sur mer, dans cet objectif la ministre de la défense australianne Susan Hauburn va organiser de grandes manœuvres maritimes afin d’assoir la souveraineté australianne dans la région. Le 4ème et dernier objectif est également un objectif militaire, il s’agit d’empêcher Arrabal et l’Aurinéa, s’ils venaient à le faire, de prendre le contrôle du pôle et donc des mers environnantes qui sont vitales pour le commerce philicien.

Pour l’heure Edimborrow s’interdit de mettre en place une exploitation des ressources de la région, le premier ministre vient de signer deux décrets, l’un crée une réserve naturelle et débloque un fond de 40 millions de dollars aux scientifiques pour l’étude du pôle, le deuxième décret lui est militaire il crée le district de défense arctique et accorde 200 millions de dollars pour l’implantation de matériel militaire (antennes d’écoutes, …) et l’élargissement de la base Amundson qui doit acceuillir à terme environ 800 soldats. Plusieurs missions de reconnaissance et d’assise de la souveraineté australianne sont déjà prévues.

Le contrôle de cette fraction du pôle revêt un enjeux vital pour l’Australia mais également pour la Philicie dont les routes maritimes pourraient être impactées si Arrabal venait à s’y implanter.