Al Qahira /La Victorieuse - القاهرة




Mesra est de retour avec une nouvelle présentation. Nous sommes toujours en train de découvrir la vieille ville alias Al Qahira (La Victorieuse). Al Qahira, pour ceux qui viennent de nous rejoindre, est le centre historique de Mesra, autrement dit dans une ville arabe ce que l’on appelle communément en français : « une médina » (medina signifie ville en arabe). La Médina Al Qahira (littéralement La ville victorieuse) est constituée de vieux bâtiments du Moyen-Age (voire même plus ancien) et de nombreux nouveaux bâtiments. Entourée de remparts à l’origine, seuls les vestiges au Nord de la ville sont encore existants. Al Qahira est le quartier le plus peuplé de Mesra avec près de 900 000 habitants sur les deux rives du Nahr-En-Nil. C’est donc près d’un million d’habitants qui s’entassent dans ce quartier.











Logements insalubres, habitations de fortune, bâtiments en ruine… la Vieille ville collectionne les mauvais points concernant le logement. Il y aurait 4.500 logements insalubres et les bidonvilles s’agrandissent à vue d’œil près des rails et du port de pêche. Mesra est une ville sale, c’est le constat que l’on peut avoir en se promenant dans certaines parties d’Al Qahira. Certaines habitations n’ont pas l’eau courante, ni l’électricité et encore moins d’évacuation des eaux usées. Les habitants de ces zones se débrouillent avec les moyens du bord. L’Organisation Mondiale de la Santé s’est dite très concernée par cette situation. Le risque d’attraper des maladies est très élevé : choléra, paludisme entre autres. La municipalité est dépassée par cette urbanisation sauvage. On estime que la population de Mesra va quasi tripler d’ici 2040.









Bien sûr, la Vieille Ville n’est pas complètement devenue un bidonville. Elle offre toujours un cadre de vie très agréable et la demande de logements y a explosé ces dernières années. De plus en plus de touristes, retraités et jeunes admirateurs s’y installent. Avec ses petites ruelles, son authenticité et son originalité, Al Qahira sait attirer. Le reste de Mesra concentre les bureaux et les emplois, la Vieille Ville devient un musée à ciel ouvert, abritant de nombreux monuments et d’œuvres d’intérêt. La municipalité a investi énormément dans l’aménagement des rues et places autour des monuments afin d’offrir aux touristes une virée de qualité. L’insalubrité de la ville ? Dans les zones touristiques, Mesra prend des airs de villes sylvaniennes toutes propres. On ne vous apprend donc rien, depuis le début de notre visite de Mesra, vous avez compris que c’est une ville assez contrastée, assez inégale comme la société euromédienne malheureusement. Mesra est le reflet de tout un pays, un pays qui essaie de faire oublier sa misère, un pays qui voit dans le tourisme une voie de sortie.

Port d'Al Qahira - réaménagé en 2000


Place de la Cavalerie - aménagée en 2005






Avenue du Bosphoros


Le potentiel est là, la ville peut devenir une destination incontournable qui sait. Sa richesse historique et culturelle est de plus en plus mise en évidence. Le paysage urbain change de jour en jour, les tours poussent comme des champignons, la modernité ne semble pas effrayé la ville quadri millénaire. Là-bas, loin de la Vieille ville, les grands gratte-ciels euromédiens font rêver les petits enfants du Derb Zank (grand bidonville de Mesra). La nuit arrive, Mesra allume ces lumières, une véritable galaxie comme dit précédemment. Un océan de lumière parsemé de quelques blackouts, les Euromediens sont habitués à quelques coupures électriques parfois, les centrales hydrauliques et les éoliennes ne suffisent pas à la consommation croissante du pays. A cela, il faut ajouter le plus gros problème que connaissent l’Euromed et Mesra est : l’insuffisance en eau. Comme tout pays au climat méditerranéen, l’eau est une denrée assez rare, surtout lorsque la consommation a quadruplé en une décénnie. Les coupures de plus 6 heures sont très fréquentes. Malgré la présence de l’imposant fleuve du Nahr-En-Nil (se lit Nahér-én-nil – on roule les « r »), Mesra est sujette à ce problème.









La vieille ville abrite donc des pauvres, des riches, des touristes, des personnes âgées, des jeunes et elle n’oublie pas les morts avec le grand cimetière copte et ses murailles. Elle a connu de nombreux styles architecturaux dont le néoclassicisme présenté précédemment et l’Art mauresque.

Cimetière Copte d'Al Qahira


Néoclassicisme - Synagogue Chaar Hachamaym






Architecture Maure - La Porte de Sidi Abdallah et les remparts




Architecture Maure - La Bahia de Mesra




Visiter Al Qahira revient à plonger dans des millénaires d’histoire, il vous faut bien y rester de nombreuses semaines pour enfin connaitre tous ses secrets. C’est la huitième présentation qui vous livre des informations sur ce quartier mais il reste tant de choses à voir. Je vous invite donc à bien vouloir patienter la prochaine présentation pour de nouveaux secrets sur Mesra. Je vous remercie pour vos commentaires précédents, cela me fait très plaisir et me poussent à vous présenter plus rapidement la ville. J’espère que ne tarderait pas à publier une nouvelle MAJ. Celle-ci concernera la fête nationale, la visite officielle de la délégation redlandaise et cedoise. Voilà Voilà !